Jean Miotte, un des artistes les plus importants depuis 1945

« La peinture n’est pas une spéculation de l’esprit ou de l’intellect, elle est un geste qu’on porte en soi » affirme Jean Miotte.

Quelque peu oublié dans son propre pays, le peintre français bénéficie pourtant d’une rare reconnaissance pour un artiste encore vivant, avec une fondation consacrée à son œuvre à New-York au Chelsea Art Museum.

« Jean Miotte (1995) » par Pantalaskas — Image tirée d'une vidéo pour l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain. Travail personnel.. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jean_Miotte_(1995).png#/media/File:Jean_Miotte_(1995).png
« Jean Miotte (1995) » par Pantalaskas

Ancien lycéen de Hoche, Jean Miotte (1948) a longtemps vécu aux Etats-Unis et expose aujourd’hui partout dans le monde. Proche du mouvement de l’Abstraction lyrique, ses œuvres sont exposées notamment au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, au Guggenheim Museum et au Museum of Modern Art à New York.

Jean Miotte, peintre abstrait français, est né à Paris le 8 septembre 1926 et compte parmi les artistes les plus importants de l’histoire de l’art après 1945. La seconde guerre mondiale marque profondément sa vie et son œuvre. Il rejoint l’internat de Hoche à 13 ans, et échappe de justesse à la milice pour avoir jeté des tracts de propagande. Son bac obtenu en 1944, il décroche une bourse d’études deux ans plus tard qui lui permet de rejoindre les Etats-Unis. Les vastes étendues des paysages américains, ainsi que ses rencontres à Soho avec les peintres Robert Motherwell (1915-1991), Mark Rothko (1903–1970), Jacques Lipschitz, Calder ou encore Sam Francis auront une influence importante sur son œuvre et son évolution.

L’abstraction lyrique apparaît dès 1947. La vitesse, l’improvisation, la spontanéité du geste et l’émotion de l’instant caractérisent ce mouvement. À l’œuvre dans ses ateliers de Paris, puis Hambourg, New-York et, plus récemment, Pignans dans le Var et Fribourg en Suisse (où il a ouvert un centre d’art), il a marqué et continue de marquer l’art de ce temps depuis déjà un demi-siècle. La puissance de la peinture de Jean Miotte lui a vite valu une reconnaissance internationale. Premier peintre occidental invité dans la Chine d’après Mao, Miotte ne cesse de susciter l’enthousiasme de ses contemporains avec pour dernières expositions celles au Musée de Sungkok à Séoul, au Chelsea Art Museum à New York et à l’Espace Miotte à Fribourg en Suisse (2009).

A l’occasion d’un entretien avec Le Monde en mars 2012, le peintre exprime cependant quelque amertume au sujet du sort réservé à la peinture en cette fin de vingtième siècle. Jean Miotte regrette de constater qu’il est davantage exposé à l’étranger qu’en France et cette souffrance s’exprime dans son discours.

Hommage à Delacroix, Jean MIOTTE, 1999
Hommage à Delacroix, Jean Miotte, 1999
« Confession cannibale ou le festin interdite », Jean MIOTTE, 1992
« Confession cannibale ou le festin interdit »,
Jean Miotte, 1992

Thomas Legrain (1990) et Guy Vidal (1946)

 
 
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