Ce 6 juin 2024, notre camarade Serge Zaka a exposé de manière dense mais claire comment le changement climatique rapide était en train de bouleverser l’agriculture, principalement dans les pays tempérés.
L’agroclimatologie recouvre les adaptations des activités agricoles dues au changement climatique.
En France, de nombreuses activités agricoles sont désormais tenues de s’adapter ou de trouver des solutions pour répondre aux évolutions du climat.
Serge Zaka a exposé les résultats de ses analyses sur les données climatologiques historiques et anticipées, et proposé des pistes de solutions de long terme concernant les pratiques agricoles en France métropolitaine.
Les menaces notables, déjà présentes, concernent l’augmentation de la sécheresse des sols malgré une pluviométrie plus importante, l’augmentation de la fréquence des canicules, et les gels après un « faux printemps » trop précoce. Les espèces végétales et animales mettent du temps à s’adapter à ces nouvelles contraintes, qui progressent trop rapidement. A moyen terme, les essences d’arbre vont migrer du sud de la métropole vers le nord, mais ce mouvement ne peut être aussi rapide que l’évolution des conditions climatiques. Certaines essences comme le hêtre vont disparaître de nos paysages, incapables de soutenir le rythme de stress imposé par l’évolution du climat.
A contrario, le rendement de certaines cultures devrait s’améliorer dans des territoires dont elles étaient absentes. La Russie devrait disposer d’excédent de blé dans les prochaines années, alors qu’elle l’importait jusque récemment. On fait désormais du vin dans les Hauts-de-France, et les groupes viticoles se préparent à en faire dans le sud de l’Angleterre.
Il n’existe pas de solution miracle unique, mais des adaptations sont possibles et nécessaires selon les activités agricoles: cultures, sylviculture, élevage.
Face à des précipitations plus irrégulières, en sorte que l’eau ne reste plus dans les sols, il est nécessaire d’aménager les paysage en sorte de ralentir les ruissellement, répartir la circulation d’eau, favoriser l’infiltration, et stocker l’eau en prévision de périodes sèches.
Les étudiants des classes de biologies et leurs professeurs ont posé de nombreuses questions à Serge Zaka, notamment sur la manière dont il conduit ses analyses et ses travaux avec des entreprises intéressées par ses recherches.