Au nom de tous les membres du Conseil d’Administration des Anciens de Hoche, je vous souhaite une excellente année 2018, synonyme de bonne santé, de joie et de réussite dans vos projets personnels et professionnels.
Nous démarrons 2018 avec une conférence que nous organisons le 23 janvier à 19h30 dans le grand amphithéâtre du lycée (entrée par le 73 avenue de Saint-Cloud 78000 Versailles). Nous aurons l’honneur d’accueillir Luc BLANCHET, Directeur de Recherche au CNRS, ancien élève de l’Ecole Polytechnique. Il interviendra sur la thématique suivante : « L’Astronomie des Ondes Gravitationnelles ». Nous espérons que vous serez nombreux à venir assister à cette conférence. N’hésitez pas à nous confirmer votre présence par retour de mail : contact@ancienshoche.org.
Pensez également en ce début d’année à compléter (coordonnées personnelles, coordonnées professionnelles, photo, …) ou à mettre à jour votre fiche sur l’annuaire en ligne : www.ancienshoche.org. Il en va de la qualité de l’annuaire en ligne ainsi que de l’annuaire papier 2018 qui est en cours de préparation. Si vous avez un problème de connexion, adressez-nous un mail à contact@ancienshoche.org et nous vous renverrons votre login et votre mot de passe.
Enfin nous comptons sur vous pour identifier des anciens du lycée que nous avons perdus de vue (envoyez-nous leurs coordonnées afin que nous puissions rétablir le contact), pour nous envoyer scannées ou par courrier d’anciennes photos de classe et pour nous aider à compléter la rubrique de l’annuaire en ligne qui est consacrée aux anciens professeurs de Hoche.
Bien amicalement.
Thomas LEGRAIN,
Président de l’Association des Anciens de Hoche
Martial Fabre (1963 – 1971), administrateur des anciens de Hoche, a retrouvé dans sa collection des timbres célébrant le général Hoche.
Louis-Lazare Hoche, né le 24 juin 1768 à Montreuil près de Versailles et mort le 19 septembre 1797 à Wetzlar (Hesse), est un général français de la Révolution.
Son père est palefrenier à la vénerie du Roi et sa mère Anne Merliere. Il est Baptisé à la cathédrale Saint-Louis de Versailles, son parrain est Lazare Moulin, épicier et sa marraine est Marie Agathe Coispeau, épouse de Jacques Duhamel.
A 14 ans, il est reçu aide-surnuméraire dans les écuries royales. Devenu orphelin, il bénéficie de l’aide que lui offre une de ses tantes, fruitière à Versailles, et achète quelques livres avec lesquels il fait lui-même sa première éducation. Consacrant le jour à son travail, il emploie une partie de la nuit à étudier. À 16 ans, le 19 octobre 1784, il s’engage comme soldat, il est admis comme simple fusilier dans les Gardes-Françaises dans la compagnie Colonelle le 23 novembre 1785, il est grenadier de la compagnie de d’Artaignan et le 16 mai 1789, il obtient le grade de caporal des grenadiers de Daucourt. Il ne tarde pas à attirer l’attention de ses chefs, par la régularité de ses mœurs, son application à la lecture et sa prodigieuse activité.
La place située à la jonction de l’avenue de la Maye, de l’avenue de l’Amiral Serre et de la rue Henri le Sidaner sera dénommée « Place Raymond Aron ».
Raymond Aron (14 mars 1905 -17 octobre 1983) éminent intellectuel, philosophe, sociologue, politologue, historien, journaliste et membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, a passé son enfance à Versailles. C’est entre 1913 et 1915, que sa famille fait construire une maison en pierre meulière à la suite du lotissement du domaine de Glatigny, non loin du Château de la Maye. Raymond Aron y grandit avec ses deux frères. Il fréquente ainsi le lycée Hoche, de la classe de huitième à celle de philosophie, où il fait de brillantes études et obtient en 1922 son baccalauréat « philosophie » avec la mention très bien.
Pour lire l’ensemble de la délibération du Conseil Municipal de Versailles du 14/12/2017, cliquez ici.
Conférence de Luc BLANCHET, Directeur de Recherche au CNRS, ancien élève de l’Ecole Polytechnique.
Thème de la conférence : « L’Astronomie des Ondes Gravitationnelles ».
Informations pratiques :
Lieu : Amphithéâtre du lycée
Heure : 19h30
Merci à Michel Bancal (1972-1977), Louis-Aimé de Fouquières (1967-1977) et Philippe Capelle (1951-1963) pour avoir organisé une messe des Anciens le 25 novembre 2017 dans la magnifique chapelle du Lycée Hoche.
Esther DUFLO, ENS ULM (Lettres et sciences), Agrégée d’économie, Docteur du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en Economie, est titulaire de plusieurs prix internationaux et professeur au MIT (chaire de réduction de la pauvreté et économie du développement) ». Pendant la présidence de Barack OBAMA, elle a fait partie du President’s global Development Council. Elle est membre de l’Académie américaine des sciences. Cette grande économiste mondialement reconnue est venue le 16 novembre 2017 à Hoche nous parler de la lutte contre la pauvreté, à travers les expériences éducatives, qu’elle dirige, de plusieurs pays.
Les sièges de l’amphithéâtre n’ont pas suffi à accueillir les centaines de participants, anciens professeurs, anciens élèves, et surtout lycéens des classes terminales (dont le programme inclut le sujet de la conférence) et de prépas. Les plus jeunes ont donc suivi assis sur les marches, mais tous ont été vivement intéressés par l’exposé et les aides visuelles.
1. Les origines de l’orientation d’Esther DUFLO
La vie familiale a été un facteur important de l’orientation d’Esther DUFLO vers l’économie de la pauvreté : sa mère a beaucoup travaillé dans des associations humanitaires, et en parlait en famille, où l’on admirait Mère TERESA et le Dr. Albert SCHWEITZER (1875-1965, médecin protestant au Congo, Prix Nobel de la Paix 1952). D’autres actions et des chansons célèbres (Ethiopie sans frontières) ont conforté sa sensibilisation.
2. Les perceptions du grand public
Comme le grand public est objectivement concerné par la lutte contre la pauvreté, en tant que citoyen du monde et donateur potentiel, il est utile de connaître sa perception de la pauvreté, et ses réactions.
Une grande partie de la communication vers le grand public vise à provoquer la pitié et les émotions, et choisit dans ce but, comme symbole et affiche, un enfant démuni. Inversement, l’empathie et la mobilisation du public sont nettement moins fortes quand sont affichés des statistiques, même sous forme de messages-chocs, ou des groupes de pauvres : il semble alors que leurs ampleurs provoquent plutôt le découragement. De même, un sinistre isolé (par exemple Haïti en 2015) provoque des records de dons par rapport à la cause plus générale de la pauvreté.
De plus, la communication doit lutter contre deux idées assez largement répandues : (1) les pauvres sont paresseux ; (2) la clé de la victoire sur la pauvreté réside dans la création de micro-entreprises (souvent grâce au micro-crédit) c’est l’idée que « levons les obstacles, et les gens se débrouilleront ».
3. Les bases des actions de lutte contre la pauvreté
Esther DUFLO est quant à elle convaincue que les deux idées en question sont inexactes, et que les faiblesses à combattre, c’est-à-dire les principaux obstacles au développement, sont les mêmes que dans les pays développés, et se trouvent surtout dans l’éducation. En effet, les capacités innées des tout-petits (de 2 à 4 ans) dans les pays pauvres ne sont pas différentes de celles d’Amérique du Nord, comme le montrent des tests effectués par des psychologues de Harvard : sur des dessins de points, de lignes etc., les enfants de pays pauvres sont capables d’utiliser, sans les avoir appris et sans les formaliser, des notions mathématiques (de comparaison, de formes élémentaires dans le plan er dans l’espace etc.).
Autres découvertes :
1. Dans les écoles rudimentaires d’Afrique, d’Inde, …, les adultes savent souvent créer des programmes d’éducation primaire efficaces,
2. Les capacités innées des enfants pauvres les empêchent de percer dans l’enseignement primaire dans tous les cas où les programmes officiels, encore inspirés (par exemple au Kenya) de l’époque coloniale (peu d’élèves, et haut niveau visé) exploitent mal ces capacités. Paradoxalement, l’Inde possède à la fois un système primaire et secondaire catastrophique et des universités concurrençant les nord-américaines.
3. Autre gaspillage constaté : celui des petits vendeurs des rues. Ils sont presque tous bons en calculs intuitifs (calcul des prix et du rendu de monnaie) mais très faibles quand on leur demande de les faire par des opérations écrites.
4. Les expériences de lutte contre la pauvreté dirigée par Esther DUFLO
Des expériences éducatives, basées sur de très nombreux groupes scolaires de niveaux volontairement très différenciés, ont été menées avec l’association indienne Pratham, sous la direction d’Esther. Son équipe a évalué leurs résultats par des méthodes d’échantillonnage des villages participants, comparables à des tests cliniques. Il est apparu que les villages dépourvus de véritables programmes éducatifs produisent de faibles résultats, et qu’au contraire ceux qui s’appuient sur des programmes sérieux atteignent un fort taux de réussite. Ces expériences permettent de dégager et de sélectionner les programmes efficaces, et l’étape suivante consiste à les faire adopter par les pouvoirs publics.
Au total,
Esther a créé en Inde, en 2007, l’organisation Abdul Atif Poverty Action Lab (J-PAL), pour conduire des centaines de nouveaux projets éducatifs visant l’amélioration du sort des pauvres, aves des indicateurs de mesure de leurs résultats,
300 millions d’enfants ont déjà bénéficié de ces programmes-projets ;
Esther DUFLO conclut : le progrès est tout à fait possible en éducation, mais dans la durée et grâce à la patience, comme les progrès en médecine.
Des questions-réponses, émanant de lycéens visiblement très attentifs, ont conclu la conférence, portant sur les méthodes d’échantillonnage, l’organisation de la collecte des données des tests, les financements (notamment les fondations telles que celle de Bill GATES), les choix à faire dans la répartition des aides financières.
Nous remercions tous vivement Esther DUFLO de cette belle conférence !
Vincent BOURGERIE, Vice-président de l’Association des Anciens de Hoche.