François Veslot, élève à Hoche entre 1942 et 1952, administrateur de l’Association des anciens nous a quittés

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François était issu d’une vieille lignée versaillaise… toujours proche du lycée Hoche. Son grand-père y avait été professeur, et un tableau le représentant a figuré dans les expositions du musée du lycée. Son père, médecin brillant, était aussi homme de lettres et de culture, et son opuscule Au temps des pavés fleuris, paru en 1977, évoque avec talent et émotion le Versailles de l’entre-deux-guerres… et bien sûr son cher lycée.

François, ses frères, ses enfants y furent élèves. François avait fait toute sa carrière de médecin à Versailles. Depuis bientôt 20 ans, il avait accepté de travailler au sein du bureau de l’association des anciens, toujours présent, toujours prêt à donner un coup de main, toujours de bon conseil, toujours discret et efficace. Chacun se rappelle encore son implication dans les Foulées du Bicentenaire, incluant le contrôle médical…

Nous avions suivi avec inquiétude l’évolution de son état de santé, que François affrontait avec courage, sans se plaindre.

Les Anciens de Hoche saluent avec émotion sa mémoire.

Philippe-Georges CAPELLE, Président d’honneur de l’Association des Anciens de Hoche

L’Association des Anciens de Hoche partenaire du concours d’éloquence 2015 organisé par le lycée

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Pour la huitième année, le lycée HOCHE a organisé un concours d’éloquence ouvert à tous les élèves des classes de première et terminale de l’établissement, ainsi qu’aux étudiants de 1ère année de classe préparatoire. Les 10 finalistes sélectionnés ont concouru devant un jury lors de la finale qui a eu lieu le jeudi 4 juin au lycée Hoche.

Le concours d’éloquence a lieu depuis 2007. Il a été créé par Mme Beauthier, Mme de Lisle et M. Le Grandic. Il se compose de trois étapes :

  • Des épreuves éliminatoires comprenant entre 40 et 60 candidats (élèves de première et de terminale, étudiants de CPGE première année, scientifique et commerciale). Les candidats traitent le sujet de leur choix.
  • Des demi-finales (retenant la moitié des candidats de l’étape précédente). Les candidats traitent un sujet se composant d’un seul terme.
  • La finale en juin (avec la moitié des demi-finalistes). Une citation leur est proposée.
  • Après une année d’interruption en 2013, le concours a repris en 2014 avec une nouvelle équipe.

La répartition des sujets était la suivante :

  • Pierre MORDANT et Axelle RAINGEARD : « Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent »
  • Béatrice BEAUPERE et Oussama HANED : « Ne pas rire, ne pas pleurer, mais comprendre ».
  • Blanche HAUSERMANN et Thomas JOURDAIN : «A vaincre sans péril on triomphe sans gloire ».
  • Hubert BEROCHE et Julien DOUTRE : « Un grand obstacle au bonheur, c’est de s’attendre à un trop grand bonheur »
  • Marc GANET et Augustin THOMAS : « Quand nous sommes heureux, nous sommes toujours bons, quand nous sommes bons, nous ne sommes pas toujours heureux ».

Les finalistes dans la catégorie « première et terminale » étaient :

  • Pierre MORDANT (1ère)
  • Axelle RAINGEARD (Term.)
  • Béatrice BEAUPERE (1ère)
  • Oussama HANED (Term.)
  • Blanche HAUSERMANN (1ère)
  • Thomas JOURDAIN (Term.)

Les vainqueurs ont été :

  • Premier prix : Béatrice BEAUPERE
  • Second prix : Oussama HANED

Les finalistes dans la catégorie « Concours 1ère année » étaient :

  • Marc GANET
  • Augustin THOMAS
  • Julien DOUTRE
  • Hubert BEROCHE

Les vainqueurs ont été :

  • Premier prix : Hubert BEROCHE
  • Second prix : Julien DOUTRE

Il y a eu cette année dix finalistes : six lycéens et quatre étudiants de CPGE 1ère année, avec un 1er et 2nd prix aux lycéens, et un 1er et 2nd prix aux étudiants de CPGE. Les candidats sont passés successivement par deux sur le même sujet (une citation). Au total, 3 citations ont été traitées par les lycéens et deux par les prépas. Leur prestation a duré 10 minutes maximum. Les critères d’évaluation sont :

  • L’éloquence : la diction, la qualité de l’expression, la force de persuasion.
  • Le contenu du discours : sa pertinence et sa cohérence.

Par
Sylvie CAPELLA, Conseillère Principale d’Education des classes préparatoires
Bruno DOURRIEU, professeur de sciences économiques et sociales au lycée
Marie-Hélène JACQUEMIN DE LA TOUVIERE, professeur de lettres classiques au lycée
Catherine LECARPENTIER, professeur d’anglais au lycée
Eric LE GRANDIC, professeur de lettres en classes préparatoires

Une visite à Marcel Conche, « star de la philo »

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Photo extraite du magazine « Le Point » illustrant un article sur Marcel Conche ,
à l’occasion de la sortie de son livre « Epicure en Corrèze » (éd. Stock).

Ce vendredi 8 mai 2015, nous avons rendu visite à Monsieur Marcel Conche qui fut notre professeur de philosophie en Math. Elem. (actuellement Terminale S), année scolaire 1962-1963, à l’initiative de Daniel qui avait renoué contact avec le Maître ces derniers mois.

Nous sommes donc allés à Altillac, Corrèze, village d’origine de Monsieur Conche où il s’est retiré – j’allais dire à l’issue d’une carrière brillante mais ce serait inexact car s’il en a terminé avec l’enseignement universitaire il poursuit une activité soutenue dans l’ordre de la recherche et de la réflexion philosophique. Marcel Conche est reconnu comme un des phares de la philosophie actuelle, la « nouvelle star de la philo » comme titrait Le Point dans un article récent.

Nous avons été accueillis avec une grande bienveillance. Il faut considérer la différence de niveau entre un grand professeur et deux ex-élèves de terminale qui ont ensuite fait carrière dans des domaines beaucoup moins éthérés. Monsieur Conche ne s’est pas appesanti sur cet écart et au contraire a accepté de tenir une longue conversation, près de quatre heures de ce qu’il a bien voulu qualifier « d’échange intellectuel intéressant et qu’il aurait souhaité plus long ». Professeur éminent, et hôte qui se montre très attentionné à l’égard de ses visiteurs.

Intéressante, la conversation le fut pour nous au plus haut point. Je ne la retracerai pas, il y faudrait des pages. Ce fut un retour sur les fondamentaux de la philosophie et de sujet en sujet

Monsieur Conche a stimulé notre réflexion, nous (re-)donnant une brillante démonstration de ce qu’est un Maître.

Marcel Conche entretient un commerce constant avec les philosophes grecs, qu’il lit bien entendu dans le texte (tout comme il continue naturellement de fréquenter Heidegger en allemand…). Il se réclame en particulier d’Epicure ; je l’ai un peu poussé sur la question en lui présentant deux pots de confiture que mon épouse avait préparés à son intention. Il nous a déclaré qu’en tant qu’épicurien il n’aurait pas passé du temps à les préparer mais puisque l’occasion lui était offerte il ne les dédaignait pas du tout. C’étaient les travaux pratiques…

Ce fut un retour sur la chance que nous avons eue de recevoir au Lycée l’enseignement de professeurs de ce niveau, Marcel Conche et d’autres dans bien des disciplines, et le regret tardif de ne l’avoir peut-être pas complètement compris à cette époque où nous étions encore bien jeunes; mais la marque de leur enseignement nous reste très présente plus d’un demi-siècle plus tard. A Monsieur Conche, nous avons aussi rappelé des souvenirs très précis que nous avons gardés de tel ou tel de ses cours, où l’acuité de sa pensée n’empêchait pas l’exercice, derrière une apparence volontiers sévère, d’un humour à froid décapant – que nous avons eu le plaisir de retrouver chez lui lors de cette visite.

En réponse au salut que nous lui avons apporté de la part des Anciens de Hoche, il nous a demandé de leur transmettre le sien; nous le faisons ici.

Daniel Debomy (1955-1966)
Jean-François Leblond (1956-1966)

Retour en images sur la conférence de Michel BRUNET, Paléoanthropologue, au lycée Hoche le 8 avril 2015

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Michel BRUNET : ORIGINE et HISTOIRE de la FAMILLE HUMAINE – Nous sommes tous des africains

Notre conférencier Michel BRUNET, Professeur émérite au Collège de France, titulaire de la chaire de Paléontologie humaine, ancien de Hoche (1958), compte 52 années d’enseignement supérieur en paléontologie humaine, et a banni de son vocabulaire le mot « retraite » ; il continue à organiser et mener des recherches hors de France, et à donner des conférences à des publics de tous âges. Infatigable, passionné et passionnant, il nous a présenté l’objet et les conclusions de ses recherches, ses méthodes, et les perspectives qu’il en dégage pour notre avenir, en les illustrant sur écran par de nombreux schémas et photos très réussis.

1.Les recherches et leur contextes aventureux

1.1 Les recherches
La recherche des origines de l’homme fait apparaître des événements spectaculaires qui dépassent notre imagination. Ainsi, Le SE asiatique, le Golfe persique, l’Afrique et l’Amérique du Sud formait, il y a 40 millions d’années, une forêt tropicale peuplée il y a 40 Ma des premiers singes anthropoïdes (singes sans queues, précurseurs de l’homme) avec séparation ultérieure en deux groupes : l’un dans l’Ancien monde, l’autre dans le Nouveau monde. Les expéditions de M. Brunet recherchent … et trouvent des restes de ces petits singes de 2 à 5 kg, aux dents millimétriques.
La notion d’Homme fossile est très récente … après le début des premières découvertes en Belgique, vers 1825, seules celles des néandertaliens ont été reconnues autour de 1850 (vivant de -30 à -80 milliers d’années), puis les découvertes se sont succédées …
Sur le Continent Africain on est remonté assez récemment à des millions d’années (Ma) avec :

  • l’enfant de Taung (Afrique du Sud, retrouvé en 1925), vieux de 2.5 Ma ;
  • la célèbre LUCY datée de 3.2 Ma (en Ethiopie, 1974) ;
  • le crâne de ToumaÏ qui a 7 Ma (Tchad, Erg du Djourab, en 2001).

C’est son équipe qui a ensuite reconstitué le crâne de ToumaÏ telle qu’il était il y a 7 M d’années. Le résultat est spectaculaire : par l’effet des coupes scanner, puis des reconstructions, y compris du cerveau, et les ajouts de la peau et de cheveux naturels, on se trouve face à face avec la plus ancienne face humaine préhistorique comme on la croisait en pleine nature il y a 7 M d’années.

1.2 Le contexte : l’environnement hostile, l’aventure
M. Brunet et son équipe ont été très actifs notamment au Tchad, en Afghanistan, Lybie, Egypte, Cameroun et plus récemment en Antarctique avec l’aide de la logistique de la Marine chilienne : ils n’y ont pas trouvé les dents millimétriques recherchées, mais des feuilles de la forêt tropicale d’il y a 40 millions d’années.
Ces expéditions de recherche sont de véritables aventures. Tout d’abord, elles requièrent d’une part des actions diplomatiques avec les états concernés, pour connaitre et évaluer la situation locale, souvent marquée par des conflits armés (Afghanistan) ou des risques d’enlèvement (Boko Aram), pour obtenir les autorisations, et d’autre part des soutiens (la logistique de la Marine chilienne). Les effets des découvertes peuvent être eux aussi diplomatiques et importants : le pays de la découverte peut atteindre une notoriété inattendue car il devient une partie du territoire du berceau de l’humanité.

Ensuite, sur le terrain, elles sont souvent éprouvantes à cause des conditions, et d’abord les températures : en Antarctique, on vit assez souvent à -30 °C sous l’effet du vent, et on subit 40° voire plus au Tchad où la survie dépend des trois ressources, véhicules 4 x 4, gazole et eau ; par ailleurs, on affronte des tempêtes australes ; et dans le désert, on vit comme les pionniers du far West, au milieu du cercle protecteur formé par les véhicules ! Michel Brunet nous a fait percevoir combien il aime le désert (probablement comme Lawrence ou Théodore Monod, avons-nous pensé … ?).

Le travail de recherche peut être terriblement long : une fois la cible (zone probablement riche en fossiles) déterminée, on doit tout passer au peigne fin (en effet, on balaye – au sens propre – et on tamise le désert ….., ce qui a bien fait rire un détachement de la Légion étrangère installé à côté des anthropologues! Dans un cas, il lui a fallu 25 années de recherche pour trouver la cible recherchée, et dans un autre 17 ans pour retrouver la seconde moitié d’une mâchoire.

2.Méthodes et enseignements professionnels

Il nous livre tout ce que cette longue vie de chercheurs lui a enseigné.

La rigueur scientifique et l’humilité du chercheur: trop de chercheurs ont exprimé devant lui des affirmations sans preuves, telles que « vous ne trouverez rien dans cette zone « alors qu’elle n’avait pas été fouillée, et les faits ont donné ultérieurement tort à ces donneurs de leçons. D’autre part, le nombre et l’ampleur des sites qui sont encore à découvrir, puis à fouiller, induisent le constat que bien souvent il est impossible de se prononcer, car « on ne sait pas «.

La nécessaire conviction préalable : « il faut y croire pour y aller « ; après tout ce qu’il nous a montré de ses chantiers aux délais et difficultés nombreuses et variées, nous comprenons vite que c’est une condition qui s’impose très naturellement … et la persévérance : là aussi, tous les participants à la conférence ont été vite convaincus de cette exigence … mais ont aussi compris que cela vaut pour les autres sciences et beaucoup d’autres activités professionnelles.

3.Conclusions et perspectives

En dépassant la restitution de ses travaux, M. Brunet a tout naturellement évoqué l’avenir de l’humanité.
Il ne conteste pas le réchauffement planétaire, et rappelle la croissance de la population mondiale :

  • en l’an – 10 000, nous étions environ 25 M (millions),
  • en l’an 1, le monde avait 250 M, puis est passé à
  • en 1600, 550 M ; en 1800 : 1 Md (milliard) ;
  • en 1960 : 3 Md ; … et nous serons en 2050 quelque 9 Md.

Dans ce contexte, c’est probablement la pénurie mondiale d’eau qui sera la plus cruelle.

L’histoire de notre monde nous montre à la fois l’émergence de la vie et la survenance périodique d’extinctions d’espèces, dont la plus grande est survenue il y a -265 Ma, et d’autres à -65 Ma, -365 Ma, et -436 Ma ; elles résultent de causes multiples dont la liste ne recueille pas l’unanimité des scientifiques : volcanisme ; gaz à effet de serre, surtout le méthane ; collisions de la Terre avec des astéroïdes. Nous serions en route vers la sixième grande extinction, qui pour la première fois aurait pour cause l’action d’une espèce, l’homme.

Michel Brunet insiste sur sa conviction : c’est l’éducation, qui permettra à l’humanité d’y faire face, en apportant les connaissances, les références et les méthodes nécessaires, par exemple pour optimiser le cycle de l’eau. Elle est indispensable pour que nous continuions à connaître notre passé, et à pouvoir déceler les grands enjeux et les grandes lignes de notre avenir afin d’orienter notre course. Il continue donc inlassablement ses recherches et ses conférences sur l’anthropologie.

L’assistance a chaleureusement applaudi le conférencier pour lui exprimer ses vifs remerciements, et une séquence de questions – réponses a permis de satisfaire les curiosités résiduelles !

Vincent BOURGERIE, administrateur de l’Association des Anciens de Hoche

Dialogues à Fables revient à Versailles à partir de mai 2015

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Dialogue à Fables est une mise en scène imaginée par Valentin Martinie (2005) autour de fables classiques et contemporaines et qu’il a représentée une cinquantaine de fois à Paris depuis juin 2014.

La compagnie affable jouera tous les vendredis à 20h30 à la Royale Factory, 2 rue Jean Houdon 78000 Versailles du 8 mai au 5 juin 2015. Avis à tous les anciens de Hoche, à tous les Versaillais, à tous les internautes qui veulent découvrir cette pièce.

Télécharger le dossier de presse

14-18 au lycée Hoche : élèves et blessés réunis

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Du 14 avril au 15 décembre 2015
Musée du lycée Hoche de Versailles

En août 1914, le lycée Hoche est partiellement réquisitionné pour recevoir des blessés de guerre.
Le « petit lycée », bâtiment aujourd’hui disparu, devient l’hôpital auxiliaire n° 114 et va accueillir près de 4000 malades et blessés, arrivant de la Marne, de Verdun et de tous les fronts. Il est l’un des « satellites » de l’hôpital militaire Dominique Larrey qui a autorité sur 14 formations sanitaires dans Versailles.

Pendant ce temps, au « grand lycée », dont nombre d’enseignants et d’élèves sont mobilisés, la vie scolaire se poursuit dans les bâtiments du Couvent. Elle connaît des nouveautés, avec l’arrivée de lycéens belges et serbes, ou les activités agricoles. Mais elle est perturbée par les restrictions, les deuils, les tragédies et subit les événements de l’Histoire.
L’exposition se propose, d’une part, de faire revivre au visiteur les combats que nos anciens élèves ou professeurs ont vécus, qu’ils soient saint-cyriens ou simples mobilisés, grâce à des panneaux explicatifs et à de nombreux objets exposés sous vitrines : armes, pièces d’uniformes, figurines, lettres, cartes, photos, etc.

L’exposition présente, d’autre part, à l’aide de nombreux objets et documents d’époque, l’aspect sanitaire du lieu, l’installation des blessés au « petit lycée » ainsi que les traitements pratiqués par des médecins assistés par les infirmières de la Croix rouge.

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Retrouvez le programme détaillé sur www.amismuseehoche.fr