Intervention de Gaston BATAILLE, ancien professeur d’anglais au lycée Hoche, lors d’une conférence organisée par l’Association des anciens élèves

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Avec la complicité indulgente de M. le Proviseur, Daniel Debomy s’est permis de prendre l’initiative de cette réunion organisée avec les Anciens Elèves du Lycée, à l’occasion de mes 99 ans.

Vous me donnez une occasion en or d’exprimer quelques convictions qui ne soient pas inutiles mais pourront ne pas être des vérités pour tous.

Je ne sombrerai pas dans une commémoration qui gaspillerait votre attention et votre temps. Je serai le plus bref possible en examinant la pédagogie de l’anglais telle que je l’ai connue.

J’ai trouvé le bonheur à ma porte en 1937 pour enseigner l’anglais, et devant les insuffisances pédagogiques que je découvrais, j’ai rêvé à des moyens rapides, efficaces et démocratiques.

Mon constat, sans doute largement dépassé, rejoignait celui des parents d’élèves qui encore aujourd’hui s’interrogent sur les médiocres résultats après des années passées en classe, sauf si plus tard dans les grandes écoles on améliore le rendement. Mais même l’image et le son n’apportent qu’un complément aux acquis existants. Le miracle n’est pas là.

Le problème reste entier au niveau purement scolaire où la faillite s’installe souvent, comme on peut le constater lors des jurys de CAPES.

Les jeunes enseignants gâchent les ressources de leur savoir, et leur  ingéniosité personnelle, en appliquant les directives d’un code inopérant.

Pour être content de soi, et des résultats, il faut savoir inventer.

Il faut bannir le mystère dès le début, créer des mécanismes que chacun peut mettre en oeuvre dans le domaine de la vie courante, puis dans le cadre de la vie intellectuelle. La création est aisée pour quiconque s’évertue, sachant que le mot n’est rien sans partenaire.

Citons les associations faciles:

Facile à étudier …

Prêt à répéter …

Avoir un vélo neuf …,

 

Les phrases plus complexes avec être et avoir à retenir par cœur:

C’est agréable d’être à la campagne et d’avoir du repos …

C’est fatigant d’être en ville et d’avoir des bus à prendre …

C’est une découverte d’être à l’étranger sans avoir d’interprète …,

C’est ce mariage des mots qu’il faut entretenir pour que la langue s’apprenne et prospère.

Ajoutons:

– le recours à l’interrogation

– les réponses faciles à obtenir

– l’historiette que l’on fait découvrir par l’apport d’éléments nouveaux utilisés par les élèves et des idiomes inexplicables en anglais.

Le bon sens nous fait dire que l’utilisation du français s’impose comme la semence de l’avenir.

L’anglais fortifiant sa connaissance du français trouvera sa pleine liberté, l’ingéniosité personnelle contribuant à cette réussite.

Quelques considérations en complément en pensant aux grandes écoles:

Gérer la complexité croissante d’un pays, avec des éléments souvent alliés aux grandes écoles où les élèves ont renforcé leur savoir et l’usage du pouvoir, ne peut se concevoir sans une connaissance solide et pratique de l’anglais, valeur unique dans le monde moderne.

Reconnaître l’anglais peut-être pour le traduire est une notion insuffisante.

Il s’agit d’avoir acquis une bonne connaissance de la langue pour aboutir à une intercommunication qui, antérieurement, n’a pas fait l’objet d’une technique assurée ni d’une attention scrupuleuse.

Un simple test dans une classe préparatoire donne la mesure de l’impréparation. Donnez aux élèves un texte français d’intérêt général. Il est à leur portée. Demandez leur alors de poser des questions sur le contenu et peut-être aussi d’exprimer des réponses en anglais: l’auditoire reste muet.

Il faut donc reprendre la formation pour atteindre le but par un entraînement exigeant.

Skipper depuis le lycée

tanguy-de-lamotteC’est à quinze ans qu’avec le soutien de Didier Arrondelle, professeur d’éducation physique, Tanguy de Lamotte (promo 1996) participe au Trophée des lycées, des régates nationales pour bateau monotype, et y porte les couleurs du lycée Hoche. Cette magnifique aventure détermine sa carrière: il sera skipper. Il vient de terminer la course Vendée Globe, où cette fois il défendait l’association Initiatives Coeur (http://initiatives-coeur.fr/) en faveur de la chirurgie cardiaque pour enfants. Un bel exemple de vocation contractée au lycée qui a su s’épanouir.

Le lycée Hoche de 1870 à 1914, modèle de lycée républicain

 

Du 10 avril au 22 juin 2013

Le lycée Hoche de 1870 à 1914
un modèle de lycée républicain

Exposition inaugurale du musée au lycée Hoche avec le concours des Amis du Musée historique du lycée Hoche

Ouverture au public: mercredi de : 14h à 17h sauf vacances scolaires
et nocturnes les mardis soir de : 19h à 22h
(visite libre et guides disponibles sur place)

Visites groupées : envoyer un courriel 

73 avenue de Saint-Cloud – 78000 Versailles

www.amismuseehoche.fr

Pour des visites par groupe d’anciens avec leurs familles : envoyer un courriel

Lettre d’information des Anciens de Hoche – février 2013

Si 2012 fut l’année des achèvements, 2013 devrait être celle des renouveaux. L’achèvement de tous les travaux font de la cité scolaire Hoche une des plus modernes d’Île de France. Simultanément le lycée Hoche est l’un des premiers créés en France.

La communauté éducative bénéficie des meilleurs atouts pour développer la tradition d’excellence pour tous qui la caractérise. Les Anciens ont beaucoup lutté pour que le lycée retrouve un environnement propice aux études. Désormais, ils insisteront sur les services et l’appui mutuel qu’ils se doivent entre eux et particulièrement auprès des plus jeunes, du simple fait d’avoir fréquenté des lieux aussi chargés d’histoire.

Téléchargez l’intégralité de la lettre d’information

Nouvel ouvrage de Claude-Alain Planchon

J’ai été en relation avec mon ancien professeur de Français à Hoche, Madame Blaquière, peu de temps avant sa disparition. Aveugle, il fallait qu’elle trouve quelqu’un pour lire nos lettres. Sa dernière lettre était très émouvante et ce d’autant que je la remerciais, car ma vocation d’écrivain a été stimulée par son art incomparable de nous faire aimer les livres.

R.I.P.

J’ajoute à sa mémoire les noms de deux autres professeurs marquants pour toute notre génération, Monsieur Blanc et Monsieur Barnier.

Je leur dédie mon dernier roman, Pas de fleurs pour Dune Parker, qui vient de sortir chez Jacques Flament Editions.Pour celles et ceux que cela intéresse:

Pas de fleurs pour Dune Parker

  • Illustration de couverture : Patrice Larue
  • Préface de Dominique LAPIERRE

Anne Delbée, célèbre tragédienne, écrivain et metteur en scène, reçoit souvent le dimanche soir dans son appartement raffiné de l’avenue Bosquet. Autour d’un lapin à la moutarde, on y rencontre une élite délicieusement décadente, une société polie composée d’artistes en vue et d’intellectuels pour la plupart issus de Normale Sup. Loin de la genèse de la préciosité dans les salons littéraires du siècle des Lumières, sa façon de recevoir, à la fois simple, conviviale et gaie pour ne pas dire débridée, n’appartient qu’à elle. Un soir que je sortais de chez elle, Anne Delbée me fit la réflexion suivante: « Un jour dans un de tes romans, il faudra que tu racontes l’histoire du lapin ! ». Je la pris au mot et commençai le soir même à aligner quelques mots à partir d’un souvenir d’enfance d’après-guerre. Ce lapin dépiauté que je vis à trois ans fut ma première frayeur. La seule vraie raison d’être du roman étant, selon Kundera, de dire ce que seul le roman peut dire, les phrases s’enchaînèrent naturellement. Au bout de quelques semaines, l’histoire de Dune Parker prit corps pour se confondre avec ma propre réalité. Le roman se termine le 11 septembre 2001, une tragédie qui faillit nous coûter la vie, à mon demi-frère et à moi. En effet il ne se sera fallu que de quelques précieuses minutes pour que nos noms ne viennent s’ajouter à la liste des 3000 victimes…

Broché: 146 pages
Editeur : Jacques Flament Editions (2013)
Langue : Français
ISBN-10: 2363360702
ISBN-13: 978-2363360700
Prix : 15€ TTC.

Disponible sur commande dans toutes les bonnes librairies, ou directement auprès de l’éditeur Jacques Flament Editions ou sur Amazon.fr.

Et n’oubliez pas : « Le livre doit vivre parce que c’est un instrument de rêve donc de liberté… »
Bonne lecture !

L’auteur, le docteur Claude-Alain Planchon, travaille à l’Hôpital Américain de Paris dans le domaine de l’imagerie médicale de pointe. Il est aussi le président de Choix Vital : Parole & Cancer®, association d’information et de soutien aux patients cancéreux et à leurs proches. Pas de fleurs pour Dune Parker est son sixième ouvrage paru. Son précédent ouvrage Traits au crayon noir a été publié chez Jacques Flament Editions en décembre 2012.

Informations : http://scribe.monsite.orange.fr

Madame Blaquière, professeur de lettres

J’ai appris le décès en novembre 2012 de Madame Blaquière, professeur de lettres au lycée.

C’était un excellent professeur, tant pour l’apprentissage des méthodes propres à cette matière, que pour l’enseignement des auteurs. J’ai eu ce professeur en classe de seconde en 1963-1964. Je me souviens encore de lectures de Ronsard ou de Vercors.

Elle avait su créer, dans une classe de plus de 40 garçons venant des C.E.G. de Versailles et des environs, une atmosphère de grand respect et d’estime.

Jean-Paul Maillet (1966)