Palmarès des profs de Martial Fabre

Comme promis dans le précédent message, voici quelques informations concernant mes années passées au lycée de 1963 à 1971.

Pour la 6ème (1963-1964) et la 5ème (1964-1965), vous pouvez vous reporter à mon intervention du 8 juillet 2006.

Pour ce qui est de la 4ème B5 1(965-1966), les professeurs étaient:

  • Mr André (Surnommé Dédé Chloroforme, à cause de sa capacité à endormir les élèves pendant ses cours), prof de français et de latin.
  • Mme St Paul (prof d’anglais).
  • M. Manier (prof d’espagnol). Très bon professeur de grammaire espagnole, mais pour l’oral c’était plutôt décevant d’apprendre avec un professeur doté d’un fort accent de la banlieue parisienne!!!!! Je l’ai eu de la 4ème à la terminale, c’est pourquoi vous comprendrez que j’ai eu 8 au Bac en matière facultative, heureusement.
  • M. Soulier (prof de maths, mari de Mme Soulier prof d’anglais au lycée, doté d’un accent très prononcé originaire de l’Ariège, très sévère, très exigeant, mais tellement bon professeur qu’il m’a donné goût aux mathématiques (Théorème de Thalès, équations, … et surtout géométrie).
  • M. Brizay (prof d’histoire-géographie, ancien aviateur rescapé de la 2nde guerre mondiale). Il prenait beaucoup de libertés avec le programme officiel, mais il était si passionnant lorsqu’on prenait la peine de l’écouter. Dommage qu’il ne sût pas intéresser les élèves à son cours qui n’hésitaient pas à le chahuter, parfois de façon très virulente!!!
  • M. Simandoux (prof de sciences naturelles). Maintenant on doit appeler cette matière « biologie ».
    Il était surnommé Ramsès II par les élèves à cause de sa pomme d’Adam très prononcée et de sa silhouette particulière et typique de l’époque des pharaons.
  • Mme Croutzet (prof de musique). Très bon professeur, mais qui n’a jamais réussi à me faire chanter, car j’ai (toujours) une voix de casserole!!!
  • M. Guitet (prof de dessin et artiste). Bien que n’étant toujours pas un artiste peintre, il a révélé en moi un goût prononcé pour la peinture.
  • M. Martin (prof d’éducation physique): RAS.

Sans oublier le célèbre pion de la salle de permanence n°44, M. Subra, qui a marqué toute une génération d’élèves, surnommé « Bouledogue », à cause de son faciès et de sa propension à aboyer après les élèves terrorisés à l’idée de passer deux heures de permanence dans un silence monacal, sans pouvoir remuer une page de livre, au risque de se ramasser directement un avertissement (sans passer par le devoir-retenue), voire 4 heures de colle!!!!

Voilà quelques souvenirs concernant les professeurs. En ce qui concerne les élèves, il me reste quelques nom en tête:

MASSIAS, LE NOA, SOULIE, CAVAILLON?, GAYER?, CANDELA, VIDAL, VULBEAU, BLIN, FOURNIOL,…

Si vous retrouvez des souvenirs de cette classe et de cette époque, vous pouvez me contacter :
martial.fabre@wanadoo.fr

A bientôt sur le livre d’or.

Toujours à propos des profs

>> Il faut savoir dire la vérité aux élèves et non les endormir d’illusions.

Bien sûr, mais les notes sont suffisantes pour ça. Et si un prof pense qu’un élève est vraiment en train de souffrir de trop d’illusions, à quoi sert-il de le décourager plus que les mauvaises notes ne le feront? A quoi sert-il de le mépriser et de l’humilier devant sa classe? Il n’y a pas de but légitime. Il n’y a pas d’excuse. Et si il faut absolument expliquer que tel sujet n’est vraiment pas pour un élève, on peut le faire gentiment. Et puis, on ne sait jamais, parce que certains élèves s’épanouissent un peu tard.

Les adolescents, surtout les jeunes hommes, ne travaillent pas assez parfois, pour des raisons diverses. Des mauvaises notes d’occasion ne les transforment pas en élèves incapables. Je trouve que certains profs sont très vite à décourager les élèves et essaient rarement de les motiver.

Et non, je ne suis pas de ceux qui croient que n’importe quel élève peu réussir en n’importe quel sujet. Pas du tout. Mais pourquoi contribuer a l’échec d’un élève en le découragant et en l’humiliant? Et même si on est sûr qu’un élève ne sera jamais bon en maths, au lieu de le dégoûter du sujet, pourquoi ne pas l’encourager, pas avec l’espoir qu’il deviendra un grand mathématicien, mais simplement avec l’espoir qu’il apprendra et comprendra un peu plus le sujet.

Adour (1984)

Une réponse d’un prof à propos des profs

J’avais pour ma part tel prof de maths évoqué ici, j’avais de sales notes et pourtant je ne crache pas dans la soupe. Je reconnaissais mes limites, et ancien élève de l’ENS St Cloud, je suis solidaire de Lanoizelée, lui aussi de St Cloud. La démagogie d’aujourd’hui fait dire que les profs sont nuls , des élèves n’ont même pas le courage de reconnaître qu’ils le sont ! Il serait mieux de soutenir les profs houspillés, interpellés , agressés au quotidien (cf. les affaires d’Etampes, de Mantes…) ; un peu de modestie et de solidarité seraient bienvenues. Il faut savoir dire la vérité aux élèves et non les endormir d’illusions. Il serait plus positif, au lieu de se repaître de clichés sur tel ou tel prof, de contribuer à la mémoire du lycée et à la rédaction des souvenirs (quinze pages prévues pour ma part).

Si vous parvenez a faire progresser des élèves faibles, tant mieux pour eux et tant mieux pour vous. Surtout dans des conditions moins favorables qu’il y a trente ou quarante ans…

L’élitisme (encore un cliché) ici mis en cause a permis à des gens moyennement favorisés dans les années 60 de s’en sortir. C’est différent maintenant, le pourcentage de gens venus de milieux populaires et intégrant les grandes écoles a fortement diminué, c’est un lieu commun de le dire… Aujourd’hui c’est la vie et l’entreprise qui font la sélection, l’école ne le faisant plus. Hoche a contribué en son temps à faire fonctionner l’ascenseur social. Ce qu’il ne fallait pas omettre de dire !

Gilbert Guislain (Hoche 64 71, prof de Lettres en lycée a Versailles et interrogateur en prépas HEC, correcteur aux concours)

Rebond à propos des maths et des échos de couloirs

Mélanie a écrit:
> … qui n’ont pas pris a malin plaisir à m’humilier comme certains.
> Aujourdhui je suis… prof de Maths! Eh oui, comme quoi. Merci M. Lanoizelée, les maths c’était vraiment pas pour moi. La preuve. J’enseigne à des collégiens…
——

Je vois que je ne suis pas le seul à avoir dégusté le mépris, l’arrogance, et l’inaptitude d’un certain pseudo-prof de math. Eh oui, M. Lanoizelée, copier vos notes sur le tableau et constamment se vanter ne font rien pour enseigner les maths. Heureusement qu’on avait des bouquins, sans quoi, je n’aurais jamais pu commencer à apprendre durant le dernier moi de Terminale tout le matériel nécessaire pour passer le Bac.

Moi aussi, comme Mélanie, je dois être un nulâtre, avec son doctorat de Stanford University et des publications en physiques et mathématiques numériques. Oui, sans doute, un bon à rien.

Et n’oublions pas donc Mme Perrussel, mon cauchemar de première et mon anti-muse de maths.

Heureusement que de tels « profs » ne m’ont pas dégoûté des sciences et des maths, ou pire, des études en général.

Et oui, cher Michel, certains élèves ont de bonnes raisons de continuer de sentir un peu d’amertume. On n’oublie pas facilement l’humiliation administrée par ceux qui sont censés vous former. On n’oublie pas non plus le mépris général envers les élèves, une attitude engrainée dans la pédagogie française. Heureusement que les excellents programmes d’étude et un petit nombre de profs exceptionnels compensent ces défauts.

Mais bien sûr, Hoche représente beaucoup plus que quelques mauvais profs. Ce lycée représente aussi notre jeunesse, une part important de notre formation, certains profs qui ont inspiré nos meilleures intentions, des souvenirs de bon copains, des jeux de foot et de rugby, et oui, même des souvenirs triviaux ,comme les meilleurs croissants, pains au chocolat, et beignets au chocolat que j’aie jamais dégustés 🙂 Même les échos des couloirs, on s’en souvient avec beaucoup de nostalgie.

Adour (Bac C en 1984)

Petit message d’espoir de Michel Rouet pour Mélanie Scotto

Bonjour,

Ne sois pas amère envers ce vieux bahut de Hoche. Après 9 années (très) difficiles, je l’ai quitté en juillet 1950 avec beaucoup de joie, me promettant de ne plus jamais y remettre les pieds! Et pourtant, depuis quelques années, je reviens à Hoche pour chaque réunion, surtout pour le diner très convivial qui clôt l’assemblée générale. Heureusement les mauvais souvenirs sont fugaces, seuls les bons (et il y en a toujours) restent et nous donnent la joie de vivre.

J’espère donc que tu viendras nous rejoindre bientôt ne serait-ce que pour les fêtes du bicentenaire.

Amitiés.

Les maths, ce n’est pas pour moi

Je reçois chaque année un courrier de votre association et je n’y réponds pas.

J’ai passé 3 ans difficiles à Hoche. Et je n’en garde pas un très bon souvenir. Quelques bons moments quand même grâce à quelques camarades et rares professeurs (Mme Chassaing en particulier) qui n’ont pas pris un malin plaisir à m’humilier comme certains.

Aujourd’hui je suis… prof de Maths.

et oui, comme quoi. Merci M. Lanoizelée. Les maths c’était vraiment pas pour moi. La preuve.

J’enseigne a des collégiens qui sont souvent persuadés d’être « nuls ». Et moi je prends un plaisir immense à leur faire changer d’avis. C’est sûr que ce n’est pas à Hoche que ça arriverait.

Enfin on ne sait jamais…

Mélanie Scotto

Billet de Jean-Pierre Magdalena

Un grand bravo à L-A.de Fouquières!

Un hommage à des professeurs remarquables: Madame Dixmier, M. Chevalier, M. Millier, M. Girardet, M. Lortholary, M. Castellan, M. Langrand, M. Chateau, M. Monestier, M. Klein, M. Camus, M. Dagnas, les aumôniers: Vandewalle et Nassoy.
(pour Frédéric Lestang: Stanislas Lalanne vient d’être nommé évêque de Coutances et Avranches).

Amitiés à tous.

Jean-Pierre Magdalena