Mystère de la fragilité – Isabelle Mordant

« Comment offrir à son enfant la meilleure vie possible ? ».

C’est à cette interrogation qu’Isabelle Mordant entend répondre dans son ouvrage « Mystère de la fragilité » (Éditions du Cerf).

À 25 ans, Isabelle Mordant devient mère de Thomas, son premier enfant. Ce qui devait constituer un bonheur immense, avec son mari Paul, se transforme en épreuve. En effet, peu après la naissance de leur fils, ils observent, impuissants, la souffrance et les cris de ce dernier du fait de nombreuses fractures dont la cause est inexpliquée. Sollicité, le corps médical est incapable, dans un premier temps, de mettre des mots sur le mal qui ronge Thomas sinon pour porter à l’encontre des parents une accusation infondée, celle de la maltraitance.

La réalité, connue plus de douze ans après les faits, est tout autre et s’explique par une forme récessive de fragilité osseuse qui a pour conséquence, en l’espèce, une forte dépendance physique de Thomas obligeant à un accompagnement de chaque instant créant de fait une situation de lourd handicap.

Loin d’être misérabiliste, cet ouvrage narre l’histoire pleine d’espoir d’une mère fière de son enfant. Il y est finement dépeint la lutte incessante d’un particulier contre une administration dont les décisions semblent parfois irréelles, et d’un corps médical et professoral ne sachant toujours apporter des solutions prenant en compte la différence, en général, et le handicap, en particulier. De fait, outre ses proches, ce sont des individus, à l’instar de certains médecins et enseignants qui contribueront à ce que Thomas, doué de capacités intellectuelles exceptionnelles, fasse non seulement des études qui plus est longues, mais aussi intègre une classe préparatoire, le lycée Hoche, avant d’entrer à l’École normale supérieure, et ce, dès l’âge de seize ans.

Si le livre offre le portrait d’un garçon joyeux et équilibré, c’est aussi grâce à ses parents que Thomas dispose de la meilleure vie possible. Cette vie, Isabelle Mordant la définit ainsi :

« Il me reste une liberté : la façon dont j’affronte la réalité. Je ne peux éviter les fractures de Thomas, mais je peux choisir de tout faire, par mon attitude et par mes gestes, pour l’aider à surmonter la douleur. Je ne peux le guérir de son handicap, mais je peux agir pour qu’il puisse mener la belle vie qu’il désire et pour lui donner toutes ses chances d’être heureux. Cette liberté peut sembler dérisoire, mais à moi, elle paraît immense. Et la responsabilité qui l’accompagne n’est pas moindre. En faire usage est un exercice d’équilibre périlleux. Tous les jours, c’est un combat. Il y a quelques grandes victoires, exaltantes, dignement fêtées, et aussi une multitude de petites chutes. Chaque jour, la vie de Thomas, sa dépendance, ses souffrances, et sa joie, son appétit de vivre, sa très grande force morale, ébranlent mes certitudes, ma conception du monde et de la vie. Il n’y a pas de place pour le confort, pour l’habitude, pour le repos. Cette aventure que nous vivons avec Thomas est bien loin de se limiter aux contraintes, aux soucis et aux malheurs. Bien plus profondément, c’est une aventure spirituelle et philosophique. »

La grammaire anglaise de Gaston BATAILLE, professeur d’anglais au lycée Hoche entre 1945 et 1978

L’ouvrage peut être utile à quiconque n’est pas étranger à l’anglais et souhaite réviser de façon systématique et rapide les difficultés et subtilités de la langue.

Les exemples authentiques, tirés des lectures de Gaston, ont été multipliés et regroupés en chapitres dont le titre est un concept unificateur, le français ne figurant qu’exceptionnellement. Les lignes directrices donnent une idée globale de l’essentiel. Les omissions voulues ou non, les redites sont le prix à payer pour une présentation sans prétention.

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Régis Pluchet publie la première biographie d’André Michaux, l’un des plus grands botanistes du 18e siècle.

COUV MICHAUX[2]

C’est sous le titre « L’extraordinaire voyage d’un botaniste en Perse » que Régis Pluchet, ancien élève de Hoche de 155 à 1968, publie aux éditions Privat la première biographie de cet extraordinaire botaniste originaire de Versailles.

En février 1782, le botaniste André Michaux s’en va sur les routes de l’Empire ottoman accompagné du consul Rousseau. Il a pour mission de ramener des arbres et des fleurs pour le jardin de Marie-Antoinette, mais également des plantes qui soient utiles à la science et à l’industrie. Son voyage le mène en Syrie, à Bagdad puis à Bassora, où il se retrouve prisonnier d’une tribu arabe hostile au pouvoir en place. Il est finalement libéré et atteint la Perse, où il parcourt méthodiquement, à la recherche de végétaux inconnus, un royaume en proie aux guerres de successions. De retour en France, André Michaux rapporte une multitude de graines et de plantes. C’est ainsi grâce à lui que l’on retrouve le Michauxia ou le Zelkova (ou orme du Caucase) dans nos forêts et nos parcs. Peu connu dans son pays natal, le scientifique a pourtant laissé à la France un héritage botanique inestimable. L’itinéraire inédit d’un botaniste à découvrir.

Extrait

En février 1782, le botaniste André Michaux s’en va sur les routes de l’Empire ottoman accompagné du consul Rousseau. Il a pour mission de ramener des arbres et des fleurs pour le jardin de Marie-Antoinette, mais également des plantes qui soient utiles à la science et à l’industrie. Son voyage le mène en Syrie, à Bagdad puis à Bassora, où il se retrouve prisonnier d’une tribu arabe hostile au pouvoir en place.