Nous avons réussi à retrouver Madame Blaquière qui fut un professeur de français exceptionnel lorsque nous en étions en seconde à Hoche au début des années 60. Voici ce qu’elle a répondu aux lettres de soutien, d’amitié et de reconnaissance de certains d’entre nous:
Chers Amis,
Je suis confuse de ne pas avoir encore répondu à vos lettres si chaleureuses, je compte sur votre indulgence.
J’ai à présent 87 ans et souffre depuis une quinzaine d’années d’une maladie de Parkinson qui me condamne actuellement au fauteuil roulant et au recours à une aide, car je n’arrive plus à écrire à la main. C’est vous dire que vous devinez ma joie à replonger, grâce à vous, dans le passé, par une lettre qui est un pied de nez aux ennuis présents.
Votre lettre m’a causé une grande surprise et une grande joie car une des choses les plus difficiles à vivre est l’inutilité complète dans laquelle on se trouve enfermé quand on est malade.
Si j’ai pu vous aider à partager les trésors de notre culture, à expérimenter qu’elle soit vivante et à la portée de tous, j’en suis profondément heureuse.
Pardonnez-moi de ne pas aller plus loin dans ce message. Je vous souhaite de vivre heureux, d’avoir de beaux petit-enfants et de penser quelquefois à un vieux professeur, qui aime encore la vie malgré son âge, et qui vous dit que tant de beauté dans la culture française n’est pas perdue, mais aussi qu’elle dépend de l’expérience que vous en faîtes.
Je vous dis toute mon amitié,
Signé : Georgette Blaquière
Maison Ange Gardien
62, faubourg Lacapelle
82000 MONTAUBAN
(Message de Claude-Alain Planchon)