J’avais pour ma part tel prof de maths évoqué ici, j’avais de sales notes et pourtant je ne crache pas dans la soupe. Je reconnaissais mes limites, et ancien élève de l’ENS St Cloud, je suis solidaire de Lanoizelée, lui aussi de St Cloud. La démagogie d’aujourd’hui fait dire que les profs sont nuls , des élèves n’ont même pas le courage de reconnaître qu’ils le sont ! Il serait mieux de soutenir les profs houspillés, interpellés , agressés au quotidien (cf. les affaires d’Etampes, de Mantes…) ; un peu de modestie et de solidarité seraient bienvenues. Il faut savoir dire la vérité aux élèves et non les endormir d’illusions. Il serait plus positif, au lieu de se repaître de clichés sur tel ou tel prof, de contribuer à la mémoire du lycée et à la rédaction des souvenirs (quinze pages prévues pour ma part).
Si vous parvenez a faire progresser des élèves faibles, tant mieux pour eux et tant mieux pour vous. Surtout dans des conditions moins favorables qu’il y a trente ou quarante ans…
L’élitisme (encore un cliché) ici mis en cause a permis à des gens moyennement favorisés dans les années 60 de s’en sortir. C’est différent maintenant, le pourcentage de gens venus de milieux populaires et intégrant les grandes écoles a fortement diminué, c’est un lieu commun de le dire… Aujourd’hui c’est la vie et l’entreprise qui font la sélection, l’école ne le faisant plus. Hoche a contribué en son temps à faire fonctionner l’ascenseur social. Ce qu’il ne fallait pas omettre de dire !
Gilbert Guislain (Hoche 64 71, prof de Lettres en lycée a Versailles et interrogateur en prépas HEC, correcteur aux concours)