C’ est avec grand plaisir que nous avons pu nous retrouver dans l’Indre, les 8 et 9 mai (2009), dix « anciens » de 2de et 1ère M’ de 1963 à 1965, et leurs épouses.
Ce fut comme toujours l’occasion d’ évoquer des souvenirs du Lycée de cette époque.
Je souhaite cette fois parler de Mme Blaquière, notre professeur de français. Elle a su nous enseigner les techniques du commentaire de texte. Nous avons étudié des grands auteurs des XVIe et XVIIe siècles, mais aussi Le Silence de la mer de Vercors .
Sa conception de l’enseignement ne s’arrêtait pas aux grands auteurs, je me souviens qu’elle nous avait parlé de la psychologie féminine et de ses spécificités. Ce qui, dans un lycée non-mixte des années 60, ne pouvait pas nous laisser indifférents.
En terminale, philo.1, 1965-1966, nous avons eu la chance d’avoir M. Langrand comme professeur de philosophie. S’adressant à nous comme à de grands étudiants, il avait l’art d’exposer les grands problèmes philosophiques, et les réponses apportées de Descartes jusqu’à Heidegger. Il faisait aussi les cours de français et nous devions lire et présenter de grands textes de Bernanos, Mauriac, Dostoïevsky, Gide, etc. Ce grand professeur était aussi profondément humain , j’ai gardé la lettre qu’il m’avait envoyée quand je lui avais annoncé ma réussite au bac.
Ces enseignants du Lycée Hoche sont restés, pour moi, des maîtres à penser, car leurs actes étaient en accord avec leurs paroles.
Jean-Paul Maillet