Jacques Péchenart, petit par la taille, était un grand maître. Exigeant même dans le langage de tous les jours: on « n’amène » pas un livre, on « l’apporte ». Soucieux du respect des sources: il n’oubliait pas de mentionner les censures du Lagarde et Michard, par exemple celle du prologue du Gargantua: « Buveurs très illustres, et vous, vérolés très précieux… », la seconde catégorie avait été gommée dans les livres de classe, par crainte de blesser nos chastes oreilles. Il s’agit bien d’une autre époque…
Il nous faisait tenir un cahier de lecture, ce qui incitait à une lecture active, dont les réflexes sont bien utiles!
Jacques Péchenart m’a fait découvrir la musique chorale, il dirigeait en effet le choeur de l’amicale des professeurs. Je ne me doutais pas de l’importance que cette activité prendrait dans ma vie.
Hélas Jacques Péchenart est mort le 29 avril 1983 dans les Ardennes, où il venait de prendre sa retraite.