(Réédition par le webmestre d’un billet écrit originellement le 21 juillet 2011)
Être élève à Hoche de la quatrième à la terminale n’a pas toujours été facile, surtout venue de Belgique, mais c’est ce qui m’est arrivé de mieux parce que tellement formateur. Cela m’a donné des connaissances, une discipline, une détermination d’y arriver, et une méthode de travail qui m’ont tant aidée depuis.
Après avoir obtenu mon bac S spé math en 2007, j’ai commencé des études de médecine à New York City. Il était difficile d’étudier dans une langue que je ne maitrisais pas, mais je n’ai jamais perdu confiance parce que je me disais que j’avais survécu a Hoche et qu’après cela, rien ne m’était impossible. En août 2011, je commencerai l’équivalent de ma cinquième année de médecine au Columbia University College of Physicians and Surgeons. Je serai éternellement reconnaissante au lycée Hoche qui m’est si cher et à tous ses souvenirs.
Mme Martinez, une CPE exceptionnelle.
Mme Jourdain, une professeure d’anglais cultivée et sévère. Nous n’étions jamais assez bons pour elle, mais elle nous à bien forcés à progresser.
Mme Denoyer, professeur de latin aux longs cheveux et chapeaux extravagants, qui refusait d’allumer la lumière même lorsque nous avions cours de 8h a 9h en hiver.
Mme Chabert, professeur d’histoire, aux tailleurs magnifiques, et passionnée de Jean de Florette. Elle relevait les classeurs pour vérifier que les titres étaient bien soulignés dans la couleur qu’elle voulait au bon nombre de lignes.
M. Barrault, le professeur d’EPS le plus cool, qui laissait les filles s’asseoir sur les gros trucs verts en métal quand elles étaient trop fatiguées pour continuer à courir.
Mme Lusseyran, professeur de mathématiques. Elle était partie du principe que j’étais une mauvaise élève, me traitait comme telle et s’acharnait sur moi malgré mes efforts. Elle ne commencera à mieux m’apprécier qu’à la fin de nos deux ans ensemble. Derrière ses cheveux blonds bouclés et ses petits sourires, elle était redoutable.
Mme Arreguy, professeur de français et de langues ancienne. Une professeure sévère qui donne toute son énergie pour transmettre ses connaissances et sa passion pour les langues anciennes. Ses cours de grec étaient donnés avec tant de passion et de dynamisme. Nous ne nous limitions pas aux traditionnelles traductions, mais avons beaucoup appris sur la culture, l’histoire, la mythologie de la Grèce antique grâce à nos exposés, aux cours fascinants de Mme Arreguy, et aux vidéos et chansons.
Mme Vecchiato, professeur de physique-chimie qui disait porter ses vieux habits les jours où elle était en laboratoire, c’est-à-dire tous les jours. Professeur sévère, intransigeante, et super exigeante, précise et méticuleuse dans sa façon de donner cours.
M. Chassot, professeur de français, très cultivé, dont le plus grand plaisir était de choquer les “petits Versaillais”.
M. Girard, professeur d’histoire. Je n’ai jamais su le supporter. Il avait raconté n’importe quoi sur l’histoire de l’indépendance belge. Je lui avais apporté des documents pour lui prouver que j’avais raison. Il me les a pris pour les photocopier et ne me les a jamais rendus. La seule chose que je dois lui laisser, ce sont ces bonnes idées d’excursions dans les châteaux de la Loire et à Paris.
Mme Sandra, professeur de SVT que j’ai eue en première et en terminale avec qui nous sommes partis une semaine taper le caillou en Auvergne. Professeur sévère et jamais contente. Elle s’est acharnée sur moi. Elle m’a finalement dit au bout d’un an que j’étais lente et qu’il fallait que je continue à m’appliquer comme je le faisais sur les exercices, même si je n’arrivais pas à finir, plutôt que d’essayer tous les exercices à moitié. Elle avait raison sur ce point. En terminale, les efforts qu’elle m’a suggérés ont porté leurs fruits.
Mme Michalak, une professeure de mathématiques absolument sensationnelle qui m’a vraiment donné le goût des mathématiques. Professeure sévère qui aimait envoyer les élèves qui n’avaient pas bien fait leurs devoirs au tableau et les y laissait pleurer. Mais elle expliquait tellement bien et se rendait vraiment compte de qui faisait des gros efforts dans la classe. Comme la plupart des professeurs de Hoche, elle s’affligeait de notre pauvre niveau, mais nous forçait à travailler de notre mieux.
Mme Goldenberg, professeur de mathématiques, aussi sévère que Mme Michalak, qui nous trouvait tous incapables et bons à rien, mais qui nous donnait énormément de travail et nous “secouait” parce qu’elle voulait tellement que nous y arrivions. Il m’a fallu des années avant de reprendre confiance en moi après mon année de terminale. Mais nous étions tellement bien préparés en mathématiques pour nos études futures. “Lentement mais sûrement, mais moi j’ajoute, mais vers où? Ça c’est mon humour noir vous voyez.” Je suis éternellement reconnaissante à Mme Michalak et à Mme Goldenberg pour cette magnifique formation en mathématiques qu’elles m’ont offerte.
M. Guyon, le meilleur professeur de philosophie qui soit! Je me rappelle encore de tous ses cours de philosophie et de ses cours de culture générale du vendredi midi. Il m’a marquée, en bien, à vie.
Et aussi Mme Haboult (espagnol) Mme Beleen (SVT), Mme Aubonnet (mathématiques), Mme Morel (grec), Mme Cordier (physique-chimie) qui prenait sa souris d’ordinateur dans le mauvais sens…
Et le lycée Hoche, ce n’est pas seulement les professeurs et l’ambiance, mais tous les élèves fantastiques, cultivés, intéressants, brillants que j’y ai rencontrés.
Olivia Begasse de Dhaem.